Cabotage dans la rade de Brest
Roscanvel il faut y aller
Avec deux ris dans la grand voile
Et le génois à moitié ferlé
Du port du Moulin Blanc, nous mettons les voiles
Roscanvel, il faut y aller.
Les korrigans font giter le navire
Nous sommes obligés
L’écoute de la grand voile bien tenir
Pour éviter de chavirer.
Le bateau passe près de l’Ile Ronde
Puis vire devant l’Ile Longue
Et se faufile entre l’ile de Trébéron
Et l’ile des morts en pays breton.
Depuis longtemps, les soldats paradent
Et ont établi leurs quartiers
Abrités dans cette rade
Pour protéger les foyers.
Sur ces iles, ils ont mis en quarantaine
Les voyageurs de retour des îles lointaines
Et ont amassé des munitions
Protégées par des canons.
Des vaisseaux gris de la Marine
Dans la rade sillonnant
Des sous-marins parfois fulminent
Vers les fonds des océans.
A Roscanvel, nous avons atterri
La vie est belle dans le calme retrouvé
Visiter l’église, acheter du far à la vieille épicerie
Et une exposition de peinture regarder.
Au port, le maire a parlé
Pour ensuite laisser les marins boire à volonté
Raconter les pays du bout du monde
Les problèmes des coins reculés et de la terre ronde.
Le bateau a enfourné
Le bateau a enfourné
Le pont, l’eau l’a balayé
Comme une baignoire, le cockpit
Et le carré en profitent.
A quoi pense-t-on quand le bateau
Part brusquement sous l’eau
Quel est notre avenir ?
Est-il déjà venu le temps de partir ?
La côte n’est pas très éloignée
A la nage, on y serait peut-être arrivé
Pour continuer le voyage
Sur la mer et ces plages.
Mais ce n’est pas encore pour maintenant
Tout mouillé comme un naissant
Le bateau revient à la lumière
Continuons à profiter des joies sur terre.
Les drilles de Camaret
Comme de joyeux drilles
Nous étions au près
Dans des bateaux en files
Nous sommes arrivés à Camaret.
Sardines et langoustes attrapées
Les pêcheurs ramènent au port
Près des bateaux fatigués
Couchés sur leurs flancs bâbords.
Vauban aussi est venu à Camaret
Il a construit une forteresse bien équipée
Aujourd’hui, dans ses douves, loin du goulet
Nous nous refaisons une beauté.
L’église sur le port vogue
A bien des choses pour plaire
Et sans même de drogue
Les bateaux y volent dans les airs.
Au bistrot du Goéland farceur
Nous avons bien diné
Sardines, poissons, du beurre
Et des crêpes pour terminer.
Et on chasse un air lancinant
Qui trotte dans la tête
Qui rappelle un vieux temps
Quand bizut nous faisions aussi la fête.
L'ancre abandonnée
Comme un cordon ombilical
L’ancre relie le bateau à la terre
Pour l’arrêter comme dans une cale
A l’abri comme dans le ventre de la mère.
Un midi, l’ancre avons jeté
A la plage du Bindy sous le vent
Comme dans les livres, elle a été posée
En marche arrière lentement.
Sommes descendus à terre
Abandonnant le navire
Pensant prendre un petit verre
Avant de revenir.
En fait, un Tro Breiz nous faisions là
Montant et descendant des raidillons
Nous avons marché dans les bois
Pour retrouver à la paillotte de joyeux trublions.
Des huitres aussi il y avait, la vie a du bon
Ne nous sommes pas privés
Sans oublier le cidre breton
Et même des crêpes, nous avons commandé.
Eole s’est mis à souffler pendant ce temps
Avec force et rafales
Cela devenait inquiétant
Qu’allait devenir notre bâtiment naval.
De retour sur la plage avec Gégé et Nénette
Deux autres joyeux drilles ayant profité
En cherchant nos bateaux, ce n’était plus la fête
Ils avaient décampés.
S’étaient accouplés au Django Habibi
Sans s’abimer heureusement
Mais les korrigans n’avaient pas fini
De s’amuser à nos dépens.
Quand voulu l’ancre lever,
Elle n’a pas pu remonter
Est restée accrochée sur les rochers
Bien qu’on ait tout essayé.
Il fallut se résoudre l’ancre abandonner
Une bouée fut fixée comme un fanal
Et à la mer, nous l’avons rejetée
Et sommes partis sans cordon ombilical.
Naviguer sans ancre n’est pas autorisé
Mais, c’est surtout très embêtant
Dans un bel endroit, pour mouiller
Sans bouée pour nous fixer fermement.
Le lendemain, à marée basse
Vincent a plongé quelques brassées
Il a pu la démêler de la caillasse
Et nous l’a rapportée.
Encore merci à Vincent de nous avoir tiré de cette mauvaise farce des Korrigans !
Le cimetière des bateaux
Les vieux bateaux sont là immobiles
Faisant encore bonne figure.
De loin, on les imagine
Encore prêts à l’aventure.
En s’approchant, on se dit dans un murmure
Qu’il faudrait appliquer
Un bon coup de peinture
Sur les parois de métal rouillé.
Les goélands y habitent maintenant
Et c’est des piaillements incessants
Qui ont quelque chose de terrifiant
Mais aussi de bien vivant.
On a envie de se taire
Hypnotisé par ces vaisseaux militaires
Qui ont connu leur heure de gloire en mer
Et on s’en retourne doucement en arrière.
Quinze bateaux à Landévennec
Nous étions quinze bateaux
En quête d’aventures sur l’eau
A Landévennec nous avons débarqué
Dans l’anse du port un soir d’été.
Les magistrats de la ville dans la salle commune
Nous firent les honneurs comme de coutume
Un apéritif et un diner avec du cochon grillé
Et des boissons alcoolisées à volonté.
A minuit, de retour au port
Nous sommes bloqués près du bord
Nos bateaux sont vautrés dans la vase
Comment se sortir de cette impasse ?
Pieds nus sous la lune pleine
Nous redressons nos bateaux avec peine
Et une de tomber dans la vase
Pour se faire un nouveau visage.
Avec de l’eau noire et du savon,
Essuyant un peu les boues, nous parvenons
A remonter dans les cabines
Pour dormir tranquille jusqu’aux matines.
Le chef vint nous réveiller
Avec des croissants et une baguette
Et ainsi toute la vase fut oubliée
Pour Landévennec explorer toutes les facettes.
Les fraises d’Auberlac’h
Dans la presqu’ile de Plougastel Daoulas
Depuis longtemps, les habitants bichonnent les fraises
En les élevant sous serres
Et les envoient partout à l’aise.
A Auberlac’h, les édiles nous ont parlé
Nous avons gouté
Les meilleures des bonnes grosses fraises
Même l’apéro aussi aux fraises.
Au club nautique, avons diné
Fait de la musique et chanté
Des chansons de marins
Sous la surveillance des lutins.
Sous la lune, on s’en est retourné
Nénette s’est aventurée
Et dans l’eau est tombée
Toute habillée.
Le lendemain, sommes revenus d’un pas leste
Pour grimper le raidillon
Et voir toute la rade de Brest
Jusqu’à la presqu’ile de Crozon.
De retour sur le bateau, Françoise a taquiné les poissons
Puis les goélands ont mendié une part du déjeuner
Les cormorans ont cherché leur menu avec un plongeon
Et les sternes ont volé au loin de leur coté.
La Bretagne
Face à l’océan et au vent
Cette terre de plaines et de montagnes
Ce pays des druides et des korrigans
C’est la mystérieuse Bretagne.
Planter des champs de menhirs
Finir sa vie à l’abri d’un dolmen
Au milieu d’un cromlech se recueillir
Tout en buvant du chouchen.
Des choux et des viandes, c’est le kig ha farz
Des œufs, de la farine, du sucre et du lait
Fourré aux pruneaux ou aux raisins, c’est le far
Du beurre et du sucre, le kouing-amann nous plait.
Un pays de marins et de bateaux à voile
Et de rendez-vous de vieux gréements
Qui voguent sur la mer envoyant la toile
Sillonnant entre les cailloux vaillamment
Dans l’eau, il faut aller prudemment
Y plonger, on deviendrait vite un glaçon
Mais massé par les algues, tonique et vivifiant
Y gouter, c’est adopter l’océan breton
Les korrigans nous ont joué des tours
Des vagues scélérates ont envoyé
L’ancre dans les rochers ont bloqué un jour
Et dans la vase nous ont plantés.
Autant de calvaires autour d’églises en gloire
Avec des saints et des héros d’antan
Qui racontent des histoires
C’est en Bretagne assurément.
Au pays des crêpes, du cidre et du saucisson
Le biniou, la bombarde et l’accordéon
Dans les Fest Noz, font danser en rond
C’est souvent la fête chez les bretons.
Le petit cabotage anime des semaines de navigation sur les côtes du Finistère. La dernière semaine de juillet 2015, la navigation s’est déroulée dans la rade de Brest avec une quinzaine de bateaux de 5 à 8 m autour du bateau amiral de l’organisation.
Le lundi, la flottille a navigué de Brest à Roscanvel avec une météo tonique, un bon rodage en somme.
Mardi, le goulet de Brest a été descendu avec la bonne marée jusqu’à Camaret.
Mercredi, retour dans les terres, jusqu’à Landévennec avec son cimetière de bateaux et son abbaye carolingienne.
Jeudi, la dernière étape s’est faite à Auberlac’h, la capitale de la fraise de Plougastel-Daoulas.
Et vendredi, retour par le port de Brest et sortie de l’eau au port du Moulin Blanc.
Parmi les 15 bateaux, il y avait 6 blue djinn, 2 djinn 7, 2 micro challenger, 1 corsaire, 1 django 770 et 1 rivage.
En savoir plus sur le Peiti Cabotage cliquez ici
2 commentaires
Choisir un voilier habitable
Gwenva Gwenn
La Corse 2020
Le long de l'Erdre
Les moteurs hors-bord
Les orques
Rassemblement Arcachon
Tour de Bretagne La Trinité - Saint-Malo
Cabotage dans la rade de Brest
Sur l’île de Quéménès
Les Rendez-vous de l'Erdre
Canal de Nantes à Brest
Ile d’Yeu 2021
Le tour de la Corse à la voile
Le journal de Iona
L'ile de Sein
Jules Verne sur le quai de la Fosse
La VHF sur le bateau
Le batellerie dans le port de Blain
Les Djinns à Meschers
De Redon à Dinan
La Rance Maritime
Belle Ile, Houat et Hoëdic
Hoedic
De l'Erdre à la Vilaine
Loctudy 2022
Piriac 2019
Le radeau de survie
Le Raz de Sein
Gijon
Le Reder Mor a chaviré
Météo marine
Armen Race
L'ABC, la transat de l'ouest vers l'est
La Mini-Transat
La nuit de l'Armen 2019
La Route du Rhum
La Transquadra
Le canal de Nantes à Redon en Canoé
Le Vendée Globe
Rallye des Iles du Soleil
Transat ARC
Trophée Jules Verne
Des gestes pour respecter l’environnement sur un bateau
La SNSM
Nautic, Salon Nautique International de Paris