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Les orques

Les orques

Les orques sont présentes dans les mythologies des navigateurs avec une réputation allant du protecteur d'âmes humaines à celle de tueur impitoyable. Les anglophones les surnomment baleines tueuses. 

L’orque ou épaulard est une espèce de mammifères marins du sous-ordre des cétacés à dents reconnaissable à son dos noir, son ventre blanc et sa tache blanche derrière et au-dessus de l'œil. Elle peut atteindre 9 mètres de long et peser 9 tonnes. Sa vitesse de pointe dépasse les 50 km/h. Les orques sont situées au sommet de la chaîne alimentaire des océans et sont les super-prédateurs qui occupent la plus large aire de répartition sur terre. A l’âge adulte, l’orque ne possède pas de prédateur naturel. En revanche, les jeunes épaulards peuvent subir les attaques d’autres super-prédateurs marins comme les requins ou même d’autres orques appartenant à des groupes rivaux.

L'orque est l'une des rares espèces qui transmettent leur savoir aux générations suivantes. Des scientifiques ont observé des orques femelles enseigner l'échouage volontaire à des groupes de jeunes orques. Le besoin social des orques est caractérisé par un instinct dominant très fort. Les familles d'orques passent de longues heures à communiquer et à se caresser. Ce contact influence l'état moral, la durée de vie et la santé, et conditionnent leurs méthodes de chasse. Ce sont les premiers animaux dont il a été prouvé que l'évolution a été influencée par des comportements culturels transmis de générations en générations. 

Elles utilisent fréquemment l'écholocation qui consiste à émettre des petits sons semblables à des clics et ensuite écoutent leur écho ce qui leur permet de détecter les proies et de se repérer en eaux troubles. Les orques utilisent leur vitesse et leur système d'écholocation dans la chasse. Il n'est pas rare que, tout comme les dauphins, elles fassent éclater par des chocs certains organes de leur proie ou adversaire.

Des interactions avec les voiliers

Depuis 2020, des groupes d’orques ont commencé à interagir avec des voiliers, d’abord dans le détroit de Gibraltar, puis dans l’Atlantique le long du Portugal et de l’Espagne. En juillet 2024, deux interactions ont eu lieu au large de Penmarch dans la pointe du Finistère.

Ces interactions sont à l’origine de dommages principalement sur le gouvernail rendant le bateau incontrôlable. Des avaries plus graves ont aussi été observées sur de petites unités et 5 bateaux ont coulé. Des disparitions mystérieuses de bateaux pourraient ainsi trouver une explication. On peut voir une vidéo sur internet qui filme un épaulard happant l’arrière d’un mini, ce bateau de 6.50 m prévu pour traverser l’Atlantique.

Ce nouveau comportement est interprété de différentes façons. La principale explication aujourd'hui serait un jeu avec ce gouvernail qui bouge et interpelle les orques en leur suggérant être devant une proie vivante. Par ailleurs, les activités humaines (chasse, capture illégale, réduction de l’habitat et des sources de nourriture) sont les seules menaces pour leurs survies. Peut-on penser alors qu'il s'agirait d'actes de vengeance ? Enfin la pollution marine pourrait être en cause. C'est en effet l'espèce marine qui présente la plus forte concentration de PCB dans le sang et ces 'polluants éternels' peuvent perturber divers métabolismes dont le fonctionnement du système nerveux.

En cas d'une telle rencontre malencontreuse il est conseillé d’éteindre les instruments électroniques, et de manière générale de réduire un comportement de proie en cherchant à s’échapper par exemple. De nouveaux matériels commencent aussi à être proposés. Considérant les mœurs des orques, il est probable qu’elles vont continuer ce jeu avec nous encore longtemps !

Ce nouveau danger a un impact sur les projets de navigations. Pour traverser le golfe de Gascogne ou contourner la pointe Bretagne, il faut maintenant être préparé à affronter ces animaux doués de forces prodigieuses devant lesquelles nous sommes bien peu de chose.



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