Hoedic
Ce qui surprend, c’est l’absence de bruit de voiture. Quand on tend l’oreille, on entend bien quelques chants d’oiseaux.
Nous sommes sur l’île de Hoedic depuis hier soir pour participer à la Saint Goustan, la grande fête de l’île le dernier week-end de novembre. Nous n’étions pas en avance à Quiberon. J’avais déposé mes passagers Martine, Thomas et Chloé devant la gare maritime et j’ai cherché un endroit pour garer la voiture. Pour revenir, j’ai arrêté la première véhicule qui a bien voulu me déposer au port. La rampe d’accès au bateau était déjà en train de se lever quand je suis monté à bord du Moevan qui désert Houat et Hoedic.
Dans la nuit, le bateau a louvoyé entre les rochers près de la Teignouse à belle vitesse avec les feux de Belle Ile sur tribord. Puis la masse sombre des falaises de Houat s’est détachée. Une partie des passagers est descendue à terre. Une dernière navigation nocturne nous a déposés à Hoedic. En arrivant, un troupeau de moutons échappés de son enclos courrait sans but dans la nuit devant l’église.
Notre gîte est proche de la Trinquette, le lieu de rassemblement des îliens où nous sommes allés prendre un verre. J’ai fait la connaissance avec la plus jeune hoedicaise, une petite fille de 6 mois qui participe à l’effort de repeuplement de l’île. En quelques décennies, la population est passée de 400 habitants à 100 actuellement. La survie de l’école est critique. Pas de wifi dans notre gîte et le téléphone passe mal. Nous sommes venus vivre un week-end déconnecté.
Ce matin, j’ai retrouvé le capitaine de la navette à la boulangerie. Il a reconnu le retardataire qui a failli bloquer le bateau sur le fond. Nous sommes en période de très grande marée. Il explique les liaisons entre le continent et l’île qui est emprunté par les habitants pour aller au travail et dans les collèges et lycées. Pour la fête de la Saint Goustan, rien n’est écrit. Peut-être que les gens se retrouveront chez Carole à la place de la Trinquette ? J’ai bien pu prendre des croissants à la boulangerie, mais pas de confiture. Il faudra attendre l’ouverture de l’épicerie à 10h30 pour accéder au thé et au laitage du petit-déjeuner.
J’ai fait la connaissance avec ma voisine Isabelle qui occupe un des autres gîtes communaux. Elle est native de Saint Gildas et vient à Hoedic depuis 40 ans, surtout pour la fête de Saint Goustan. Ce n’est pas la première fois que je croise des personnes qui sont tombés sous le charme de l’île et qui y reviennent depuis des décennies.
Habiter à Hoedic n’est pas facile. Les emplois ne sont pas légion. Quelques pêcheurs arrivent à trouver du poisson. Le port a besoin d’un encadrement. Le centre de soins a besoin d’une infirmière. La mairie a besoin d’une secrétaire et d’agents d’entretien. L’hôtel, les restaurants et les bars emploient un peu de personnel surtout pendant la période estivale. Des travaux de constructions occupent encore quelques maçons venus du continent, ou plus précisément de la France comme disent les Hoedicais.
La Saint Goustan est une fête un peu particulière. Le samedi soir, dans un bar bondé, des habitants se lèvent et chantent des chansons de marins. Aujourd’hui, au café du repos, une demi-douzaine d’hommes avec des guitares et d’autres instruments à cordes reprennent des airs bien connus encouragés par les applaudissements du public. Au comptoir, la bière coule à flot et la réserve de cidre est à sec. L’ambiance est chaleureuse et les échanges avec ses voisins plus faciles.
Le dimanche matin, le curée attend une ouaille plus nombreuse pour la célébration du pardon. A la fin de la messe, la statue de Saint Goustan part en procession vers le port d’Argol. Un tas de bois réunit les déchets inflammables accumulés ces derniers mois. Le curé bénit le tas de bois haut de 6 mètres et y met le feu attisé ensuite avec ardeur.
Nous avons aussi fait le tour de l’île par le sentier des douaniers. Il est long de 8.5 km. Il faut s’arrêter pour bien profiter des points de vue, des plages et des rochers. Hoedic est une belle petite île accueillante à plus d’un titre. On peut y accéder en bateau par le port d’Argol au nord qui est le port principal. Par vent de nord, le port de la croix (ou vieux port) au sud se mérite pour les plus petites unités qui pourront y trouver un havre de paix.
François Kammerer, 25 novembre 2018
Choisir un voilier habitable
Gwenva Gwenn
La Corse 2020
Le long de l'Erdre
Les moteurs hors-bord
Les orques
Rassemblement Arcachon
Tour de Bretagne La Trinité - Saint-Malo
Cabotage dans la rade de Brest
Sur l’île de Quéménès
Les Rendez-vous de l'Erdre
Canal de Nantes à Brest
Ile d’Yeu 2021
Le tour de la Corse à la voile
Le journal de Iona
L'ile de Sein
Jules Verne sur le quai de la Fosse
La VHF sur le bateau
Le batellerie dans le port de Blain
Les Djinns à Meschers
De Redon à Dinan
La Rance Maritime
Belle Ile, Houat et Hoëdic
Hoedic
De l'Erdre à la Vilaine
Loctudy 2022
Piriac 2019
Le radeau de survie
Le Raz de Sein
Gijon
Le Reder Mor a chaviré
Météo marine
Armen Race
L'ABC, la transat de l'ouest vers l'est
La Mini-Transat
La nuit de l'Armen 2019
La Route du Rhum
La Transquadra
Le canal de Nantes à Redon en Canoé
Le Vendée Globe
Rallye des Iles du Soleil
Transat ARC
Trophée Jules Verne
Des gestes pour respecter l’environnement sur un bateau
La SNSM
Nautic, Salon Nautique International de Paris